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voyager
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Pourquoi voyager
|
Il
est bien rare que le premier voyage reste le seul. Une fois
donné le coup d'envoi, le risque de devenir accro est
très réel. Quand on a la chance de
réaliser que la
vie a d'autres couleurs que celles qu'on lui connaissait, on ne peut
plus voir le monde de la même façon. |
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Vous est-il
déjà arrivé de regretter de ne pouvoir
vivre une autre vie que la vôtre? Avez-vous
parfois l'impression que, d'une part, le temps file trop vite et que,
d'autre part, vos journées sont d'une monotonie
désespérante? Si ça
vous arrive, c’est qu’il est temps de
«mettre un peu de voyage» dans
votre vie.
Même quand on aime bien la vie
qu’on mène, il arrive
toujours un moment où son ordinaire devient vraiment trop...
ordinaire.
Alors qu’il y a tant d'endroits magnifiques à
découvrir, tant de routes
passionnantes à parcourir, tant de manières de
vivre fascinantes à
explorer et de gens merveilleux à rencontrer, pourquoi se
satisfaire de
rester tranquillement chez soi?
Pourquoi se priver
du plaisir de se
réveiller un beau matin dans une chambre d'hôtel
inconnue et de se
dire : «Aujourd'hui, je vais visiter New York», ou
«Je vais descendre
Li jiang en bateau», ou «Je vais grimper sur le
Machu Picchu»? Pourquoi
ne pas s’offrir de l'extraordinaire et de
l'inédit? Quand le poids des
journées répétitives nous colle les
pieds au plancher, un voyage nous
donne des ailes.
Nous méritons tous mieux
que la vie que nous
avons. Et comme nous pouvons difficilement vivre une autre vie que la
nôtre, nous avons tous le droit de tricher un peu avec nos
limites.
Partir ailleurs pour quelque temps fait franchir des
frontières bien
plus importantes que les frontières géographiques.
|


En complément, voir
aussi :
Le
goût du voyage
|
Défier le temps
Partir
en voyage, c'est jouer un bon tour au temps qui passe. En s'accordant
un intermède dans sa propre durée, on vit le
temps d'une
autre façon. Ça fait du bien!
Dans
le mouvement perpétuel et la nouveauté
continuelle, on
vit le présent avec une telle intensité qu'on en
perd le
sens du temps. C'est un peu comme si le temps cessait d'exister. Cette
sensation extraordinaire de satiété et de
satisfaction
entremêlées est extrêmement
libératrice. Et
étrangement, en perdant le sens du temps, on semble en
gagner.
Le nombre de choses qu'on peut faire dans une journée de
voyage
ne cessera jamais de surprendre.
La
notion du
temps n’est pas la même partout. En voyage, on se
rend
rapidement compte que certaines sociétés
entretiennent
des rapports différents avec le temps.
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Entre
les Chinois qui
le mesurent en siècles et les Indiens qui le
découpent en réincarnations successives, toutes
les
adaptations sont possibles. Il y a ceux qui
sont toujours
pressés, ceux qui ont des horaires
réglés comme du
papier à musique, ceux qui vivent au jour le jour, ceux qui
suivent le rythme des saisons et ceux qui s'en foutent
complètement. En voyage, on est toujours un peu tributaire
de la
conscience du temps des autres. L'expérience, un peu
éprouvante parfois, mérite toutefois
d’être
vécue. |
|
Le plaisir d’apprendre
|
Lorsqu’on
commence à préparer un voyage, on est souvent
étonné d'en savoir aussi peu sur la destination
choisie.
On a bien quelques images en tête, de vagues notions de
géopolitique et l’on peut, bien sûr,
situer le pays
sur la carte du monde, mais ça ne suffit jamais à
dissimuler notre relative ignorance. On a donc souvent beaucoup
à apprendre. Il faut s’arranger, bien
sûr, pour ne
pas partir entièrement démuni mais, le plus gros
de notre
nouveau savoir on l'acquiert sur place, par immersion totale. Le
voyage est une remarquable école dont l'enseignement finit
toujours par laisser des traces.
Saviez-vous que les
villes de
Memphis et de Philadelphie n'ont pas toujours été
des
villes américaines?
Connaissez-vous la différence
entre
les Mongols et les Moghols? Pouvez-vous nommer la capitale la plus
haute du monde? Vous doutiez-vous que le peuple inca n'a jamais
existé? Ce n'est pas grave : on peut quand même
dormir sur
ses deux oreilles sans savoir que Memphis était une ville de
l’ancienne Égypte;
que Philadelphie
était le
nom romain d’Amman, la capitale de la Jordanie;
que les
Mongols
sont un peuple vivant au nord de la Chine alors que les Moghols sont
une dynastie qui a jadis régné sur l'Inde; que
La
Paz, en Bolivie,
avec ses trois à quatre mille mètres
d’altitude, détient le titre de capitale la plus
élevée du monde; que le mot inca veut dire
ministre en
langue aymara et que c'est par méprise que les Espagnols
l’ont attribué à l'ensemble de la
population des
Andes.
Ignorer tout cela n’est
guère
dérangeant. Pourtant, il y a un réel plaisir
à
apprendre ces choses inutiles. Ces petites bulles de savoir font
pétiller la vie comme du bon champagne. On peut en quelque
sorte
s’offrir un surplus d'histoire grâce à
l'histoire
des autres, un surplus de culture grâce à la
culture des
autres, un surplus de beauté grâce à la
beauté des autres. C'est un luxe inestimable…
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On
ne voyage pas comme on va au cinéma. A la fois metteur en
scène et acteur, la place du voyageur est plutôt
sur
l'écran que dans la salle. C'est beaucoup plus amusant
ainsi.
Voyager représente un défi différent
de celui de
la vie quotidienne. C'est ce qui en fait
l'intérêt. Pour
le relever, il faut développer des habiletés
qu'on n'a
pas toujours la chance d'utiliser tous les jours : de l'initiative, de
l'autonomie, de la débrouillardise et de la confiance en
soi.
Voyager, c'est se dégourdir le moral. Non seulement la
gratification est-elle immédiate, mais les
retombées
à long terme ne sont souvent pas négligeables.
Lorsqu’on
voyage beaucoup, il arrive parfois qu’on pense à
tout ce
qu’on pourrait s’offrir si on ne
dépensait pas
autant d'argent en voyages. Pourtant, bien peu de voyageurs en arrivent
à le regretter. Au contraire!
Celui qui
a beaucoup
voyagé se sent plus libre que la moyenne des gens. Libre de
franchir les frontières et d'aller et venir comme bon lui
semble
partout dans le monde, bien sûr, mais il y a plus. Comme la
liberté peut se définir comme la
possibilité de
faire des choix, peu d’activités humaines sont
susceptibles d’en proposer autant. Nos choix finissent par
nous
définir et voyager nous amène à
préciser
nos valeurs, nos priorités et de nos motivations.
Ça vaut
combien, tout ça?
Après
quelques voyages, on
apprend à se passer facilement de choses que l’on
croyait
indispensables, on supporte plus facilement les entorses à
ses
petites manies et sa notion de la réussite évolue
en
profondeur. On peut même découvrir les
qualités de
la société qui est la sienne et
apprécier
davantage la chance que l’on a d'en faire partie. Est-ce que
tout
cela a un prix?
Et puis, en voyageant, on
développe la
certitude d'avoir un avenir. En troquant de temps à autre
ses
douillettes pantoufles contre une solide paire de chaussures de marche,
on peut facilement avoir l'impression de reculer les limites de son
propre vieillissement! Alors voyager : perte ou profit?
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|
Si
vous doutez que le voyage puisse rendre la vie plus
intéressante, pourquoi un voyageur de retour
d’Égypte
resterait-il rivé à
son
écran de télé toute une heure
à regarder un
documentaire sur les peintures murales des maisons nubiennes? Surtout,
ne riez pas… Les maisons nubiennes deviennent fascinantes
quand
on a fréquenté leurs habitants!
Tous
les vrais voyageurs vous le diront : quand on est passé
quelque
part, ce quelque part devient un peu chez soi. Ce qui s'y passe les
intéresse davantage et ce qui arrive aux gens qui y vivent
les
touche personnellement.
Les informations ne donnent
jamais trop de
nouvelles internationales à leur goût. Serait-ce
cela,
devenir un «citoyen du monde»?
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Parenthèse
Incroyable
Alexandra
|
Le jour où Alexandra David-Néel
est entrée dans ma vie est à marquer d'une croix
sur mon
calendrier personnel. Cette Française était une
sacrée bonne femme. La lecture de sa biographie se
révèle une inspiration fantastique pour tous ceux
qui ont
envie de voyager. Malade et dépressive, elle s'est mise
à
voyager pour satisfaire un dernier caprice avant sa mort. Elle avait
à peine plus de quarante ans. Son dernier caprice en durera
près de soixante! Alexandra était une voyageuse
de type
maniaque, une adepte de la philosophie bouddhiste.
Ses
pas l'ont naturellement portée vers l'Asie. Elle fut la
première Occidentale à
pénétrer dans la
ville de Lhassa, au Tibet, déguisée en mendiante.
Elle a
vécu la révolution chinoise sur place, alors
qu'elle
avait près de quatre-vingts ans. |

|
Elle est morte en 1969,
à l'âge de 101 ans, avec encore en sa possession
un
passeport valide. Elle a publié plusieurs livres, dont
d'étranges romans tibétains, donné des
conférences et accordé des entrevues à
quantité de journalistes. Celle qui croyait mourir jeune a
drôlement marqué son siècle, et pas
seulement
à cause de son étonnante
longévité. (G.L.)
|
- La
vie est trop courte pour la
passer dans sa cour.
- À
moins d’être vraiment très
borné, personne ne
revient de voyage plus idiot qu’avant de partir.
- Qui
que ce soit, dans quelque société que ce soit, a
intérêt de temps en temps à secouer son
petit
cocotier personnel d’habitudes, de
préjugés, de
valeurs et de convictions.
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