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langage
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universel
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signes
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Tendre la main
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discrétion
- La correction
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Les lieux de culte
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respect des lois
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lieux de culte
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droits du clients
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sollicitation
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Le point
de vue du voyageur
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société d'accueil
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quotidien en voyage
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goût du voyage
-Pourquoi
voyager
-Le
choc culturel
-La
méfiance positive
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La communication en voyage
Voyager
constitue une excellente façon de faire des rencontres
intéressantes avec des gens de culture
différente, et ces
prises de contact ont souvent lieu aux moments les plus inattendus. Il
ne faut quand même pas trop s'illusionner quant à
leur
profondeur psychologique et sociale.
Les
relations que le voyageur peut espérer entretenir avec les
gens
du pays qu'il visite tournent, le plus souvent, autour des services
qu'il consomme : les hôtels, les repas, les transports, les
achats. Ces rapports demandent plus souvent un minimum
d'entraînement aux habitudes pratiques du pays que des
connaissances linguistiques d'une profondeur exceptionnelle.
|
La langue de
communication
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-
L’anglais
Si
vous devez apprendre une seule langue dans l'intention de faciliter vos
échanges en voyage, apprenez l'anglais. Si vous souhaitez en
ajouter une deuxième, mettez-vous à
l'espagnol. C'est un peu normal. L'Angleterre et l'Espagne
sont, dans
l'histoire, les deux pays ayant entrepris le plus de
conquêtes et
bâti les empires les plus étendus. Les grands
mouvements
impérialistes ont laissé des traces dans les pays
conquis, traces qui subsistent toujours malgré que ces pays
aient obtenu depuis leur indépendance.
On
ne peut nier non plus l'influence plus récente des États-Unis
sur la scène internationale, tant sur le plan
politique que sur le plan économique. Il semble se produire
une
sorte de consensus qui tend à faire de
l'américain la
langue de base de la communication entre les peuples, le nouvel espéranto
mondial.
Un Norvégien, un Japonais, un Allemand et un
Français qui
se rencontrent à Bangkok vont, autant pour
communiquer entre eux
et que pour se faire comprendre des Thaïs, parler anglais.
Dans
les pays où l'on ne parle pas français, on peut
donc
réussir à peu près partout
à se
débrouiller en anglais, spécialement avec les
gens qui ont l'habitude de faire affaire avec des touristes.
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-
L'espagnol
Ce
n’est toutefois pas une règle absolue. Tous les
pays
latino-américains, y compris le Mexique qui partage une longue
frontière avec les États-Unis,
résistent encore
à la tendance internationale. C’est plus facile de
s’y faire comprendre quand on se débrouille en
espagnol.
Comme
l'espagnol est la deuxième langue maternelle la plus
parlée sur la Terre, après le mandarin, et
qu’elle
est la langue officielle la plus répandue
géographiquement, c’est-à-dire celle
parlée
couramment dans le plus grand nombre de pays, c'est un luxe
qu’ils peuvent se permettre.
Par
contre, si vous maîtrisez l’espagnol,
n’espérez pas vous faire comprendre au Brésil,
où l’on parle le portugais. Même si les
deux langues
sont souvent très proches et que les pays voisins sont
presque
tous hispanophones, les Brésiliens restent linguistiquement
très indépendants.
-
L'allemand
L'allemand
est la langue maternelle la plus fréquemment
parlée en
Europe. Dans les pays d'Europe de l'Est, nombreux sont ceux qui ont
tendance à adopter l'allemand comme langue seconde ou
troisième langue. C'est parfaitement
compréhensible.
L'Allemagne
est une puissance économique importante dont la
réussite attire comme un aimant ses voisins moins
favorisés. Et puis, les Allemands voyagent beaucoup!
-
La langue locale
Les
guides de voyage comprennent à peu près tous un
lexique
de mots ou de phrases clés qui permettent de lire un menu ou
de
réserver une chambre d'hôtel. Apprendre par
cœur
quelques mots ou phrases de salutation permet d'établir un
contact plus chaleureux avec une personne dont on attend quelque chose.
Les gens apprécient toujours un petit effort de
communication de
la part du visiteur étranger et cet effort les dispose
favorablement à répondre à ses
besoins. Voir la
section demander des renseignements.
Pour
un tour complet des
aménagements linguistiques dans le monde, voir l'excellent
site web suivant : tlfq.ulaval
Pour
un tour d’horizon
de quelque 7000 langues parlées dans le monde : ethnologue.com (en
anglais).
- Les outils technologiques
Si vous voyagez avec votre téléphone intelligent ou votre tablette,
vous pouvez utiliser les applications qui permettent la traduction
instantannée de texte (un menu dans un resto, par exemple) ou du
langage de votre interlocuteur. Ces outils s'améliorent continuellement.
|
Le langage non verbal
Quand
on voyage dans un pays dont on ne parle pas du tout la langue, on
développe spontanément des moyens de comprendre
et de se
faire comprendre. On n'est jamais totalement démuni : le
corps
parle. Il parle même sans le vouloir. Il parle un langage que
tout le monde, avec un peu d'attention, peut apprendre à
décoder et à utiliser.
Le
corps est même si
éloquent que le voyageur doit toujours se surveiller et
faire
attention aux messages qu'il envoie, car si lui-même peut
apprendre à décrypter le langage non verbal des
autres,
ces derniers peuvent en faire tout autant avec le sien.
|
-
Un vrai langage
Tout
le monde, inconsciemment, sait déjà
interpréter le
ton d'une voix, déchiffrer l'expression d'un visage,
traduire le
sens des postures d'un corps. Tout le monde peut discerner facilement
la gentillesse de l'hostilité,
l'intérêt de
l'indifférence ou l'acquiescement du refus.
Quand
on voyage et que les mots manquent, la faculté de percevoir
tout
ce qu'un interlocuteur exprime en dehors des mots s'affine
considérablement, par nécessité. On
devient
malgré soi spécialiste de
l'interprétation du
langage non verbal. C'est souvent extrêmement utile,
même
au retour. Ce que de nombreuses personnes appellent l'intuition est en
bonne partie la perception de messages contradictoires, entre les
propos tenus et le langage du corps, qui nous indique que celui qui
nous parle n'est peut-être pas tout à fait
sincère,
ou qu'il ne nous dit pas tout ce qu'il devrait dire.
-
Un langage qui s'apprend
Le
langage non verbal est évidemment plus facile à
interpréter dans les pays où les gens sont
naturellement
exubérants que dans ceux où ils sont plus
réservés. Ceux qui ont déjà
observé
un Italien parlant au téléphone savent que, dans
certains
coins du monde, les mots ne sont que la moitié du langage et
comprennent pourquoi, en Italie, les cabines
téléphoniques n'ont pas de porte! Pourtant,
même
les gens les plus imperturbables finissent par se trahir suffisamment
pour qu'on finisse par les comprendre. C'est juste un peu plus
difficile.
-
Un langage universel
Avant
de voyager en Afrique ou en Asie, on peut avoir l'impression que tous
les Africains ou tous les Asiatiques se ressemblent, au physique comme
au moral. Il suffit de quelques jours pour se familiariser avec les
caractéristiques morphologiques, l'expression des visages et
les
comportements culturels, et pour se rendre compte qu'on avait tort.
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|
La communication
non verbale
-
Les signes
Certains
signes sont internationaux. Un sourire veut dire partout: «Je
suis un ami». Le pouce pointé vers le haut est bon
signe
pour tout le monde, le pouce pointé vers le bas mauvais.
D'autres signes obéissent à de
mystérieuses
particularités locales. Certains même semblent
relever
d'un code secret, comme au football. Par exemple, pour exprimer sa
colère, l'Américain va brandir son majeur,
l'Anglais va
tendre deux doigts en l'air comme pour le V de la victoire, l'Italien
va faire des cornes de son index et de son annulaire, le Grec va
projeter ses deux mains en avant vers le haut, le Turc va brandir un
seul bras mais le poing fermé. Et si un Arabe vous fait un
signe
de la main, paume en l'air et doigts regroupés, il vous
signale
simplement que vous devez attendre.
-
Les variantes
L'utilisation
et l'interprétation des gestes explicatifs ne sont pas
naturelles dans toutes les cultures. Pourtant, par le langage des
mains, on arrive à peu près toujours à
se faire
comprendre. Le besoin d'expliquer son problème par gestes
peut
engendrer des situations fort cocasses, comme celle de ce type qui
essayait de faire comprendre au médecin de garde de la salle
d'urgence d'un hôpital chinois que sa copine souffrait de
sérieuse constipation. Faites quand même
attention.
Certains gestes ne signifient pas toujours la même chose
d'une
culture à l'autre.
Le pouce et
l'index pressés
en rond et les autres doigts tendus, par exemple, veulent dire en
Amérique du Nord que tout est parfait, en France
que c'est
complètement nul, zéro. Porter son
doigt à
la tempe est un geste anodin dans nos contrées mais c'est
une
insulte grave en Afrique,
alors que porter deux doigts à son
front, au Japon
signifie à quelqu’un qu'on le trouve
très intelligent. En Afrique encore, le signe d'au revoir
que
nous faisons si volontiers avec la main, en pliant et
dépliant
les doigts, sera interprété comme un signe
d'appel.. En Inde,
ceux qui hochent la tête de droite à gauche ne
manifestaient pas d'indécision mais nous disent oui, tout
simplement.
- La politesse
Il
est quand même plus risqué d'être impoli
quand on
parle avec les mains. Des gestes tout à fait banals chez soi
peuvent prendre ailleurs une connotation vulgaire ou
grossière.
Par exemple, on doit perdre définitivement l'habitude de
pointer
du doigt, mal vue à peu près partout. Pour
indiquer une
route à suivre ou montrer l'objet qu'on souhaite
acquérir, on utilise toujours toute la main. Comme
ça, on
est sûr de ne jamais commettre d'impair.
-
Tendre la main
On
perd aussi l'habitude de tendre la main pour saluer une nouvelle
connaissance. La poignée de main est partout
considérée comme un signe
d'égalité, que
certaines personnes dans certaines cultures ne sont pas
prêtes
à nous reconnaître, surtout quand on est une
femme. Mais
on répond toujours avec chaleur et fermeté
à une
main tendue.
- Les femmes
Quand
on est une femme encore, il ne faut pas non plus s'étonner
de ne
rencontrer, dans certaines contrées, que des regards
fuyants. Ce
n'est pas un signe de malaise : c'est la coutume. Il est parfois
interdit par le code d'éthique local de regarder franchement
la
personne du sexe opposé droit dans les yeux.
Évidemment,
on s'attend à ce que le visiteur mâle adopte la
même
attitude face aux femmes du pays qu'il visite.
-
Un peu de lecture
Si
vous avez envie d'en savoir plus et que vous lisez l'anglais, plongez
votre nez dans un petit livre instructif et fort amusant qui s'appelle Do's And Taboos Around The World, de
Roger E. Axtell Cet ouvrage s'adresse aux gens d'affaires qui
veulent étendre leur rayon d'action, mais tout voyageur
ordinaire peut en tirer profit.
Le même auteur a aussi publié Gestures : The Do's and Taboos
of Body Language Around the World.
Pour en savoir plus : Wikipedia Apprendre la communication non verbale
|
La
manière dont s'habile le voyageur
révèle beaucoup
de son origine, de sa personnalité et de son état
d'esprit, et peut considérablement influencer la
façon
dont il sera perçu et reçu. La
première image de
lui qu'il offre à son interlocuteur va
nécessairement
marquer la suite de leurs rapports.
|
-
La correction
Une
tenue vestimentaire correcte dispose plus favorablement les populations
locales face au visiteur étranger. La notion de correction
varie
beaucoup d'un pays à l'autre, d'une région
à
l'autre. La robe soleil est normale en Europe mais scandaleuse en pays
islamique, le short est bienvenu sur la plage mais rarement en pleine
ville. Les hôtels chinois d'un certain standing
n’apprécient pas beaucoup le port de la sandale
qui est
considérée comme une chaussure de
pauvre, et peu
importe que les vôtres aient coûté deux
mois du
salaire de l'employé de la réception : des
sandales
restent des sandales.
-
La discrétion
Le
voyageur sage évite d'attirer l'attention sur lui et se
confond
du mieux possible avec les gens de la rue. Ce qui ne veut surtout pas
dire qu'il faille adopter la tenue vestimentaire locale, le sari en Inde
ou la djellaba au Maroc.
On rencontre partout de ces voyageurs,
jeunes pour la plupart, qui s'habillent systématiquement
avec
des vêtements «typiques». Ils croient se
fondre dans
le décor mais ne trompent personne, surtout pas les gens du
pays qui les voient venir de loin. Leur interprétation de la
garde-robe locale paraît souvent extrêmement
fantaisiste
aux initiés, pour ne pas dire tout à fait
déplacée. Attention aussi aux attrayants bijoux.
Ils
peuvent avoir un sens caché au profane et ne se porter que
dans
des situations précises, comme un rituel d'initiation ou un
mariage. Pour être perçu comme on le souhaite, il
vaut
mieux rester soi-même.
Journey Woman
s'intéresse à la question de l'habilement des
femmes en voyage dans les divers pays du monde.
|



|
-
La modestie
On
se retient également partout de faire ouvertement
l'étalage de ses richesses. Outre qu'on risque d'attirer
l'attention des indésirables, voleurs à la tire
ou
vendeurs audacieux, l'affichage de sa bonne fortune risque
d'être
interprété comme un signe d'arrogance. Dans les
pays dits
«pauvres», ceux qui sont riches sont
très riches et
ne se
privent pas de le faire sentir. Si vous voulez disposer favorablement
la personne avec qui vous faites affaire, évitez de passer
pour
l'un d'eux.
-
Les lieux de culte
Si
au cours de la journée on doit visiter un lieu de culte,
église, mosquée, synagogue, temple ou
monastère,
il vaut mieux le prévoir et s'habiller en
conséquence. Le
port du short ou du bermuda et les bras nus peuvent être
interdits même aux hommes. Il est toujours plus prudent de
garder
dans son sac une veste ou un châle pour couvrir ses
épaules. Si la visite des mosquées est
généralement interdite aux femmes,
reléguées à l'arrière de
l'édifice,
la tenue correcte n'en est pas moins indispensable. Dans certaines
mosquées, on peut aller jusqu'à vous obliger
à
porter une espèce de froc à capuchon par-dessus
vos
vêtements, même si on ne voit de votre anatomie que
le bout
de votre nez et les doigts de vos mains.
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Parenthèse
Dans les
souks de Fès
La
tenue vestimentaire des femmes revêt une importance
considérable en pays islamique. Il n'est
généralement pas nécessaire pour la
voyageuse de
se voiler ou même de cacher ses cheveux. Il faut tout de
même afficher un minimum de décence: porter des
vêtements amples, éviter les
décolletés,
couvrir ses épaules et le haut de ses bras, et ne pas
montrer
trop ses jambes.
Je me souviens d'avoir
rencontré dans la médina de Fès, au Maroc,
un véritable premier prix d'insolence et de mauvais
goût:
une Américaine blond platine, coiffée
à la Barbie,
portant un short blanc très court surmonté d'un
bustier
élastique rouge sans bretelles, grimpée sur des
mules
blanches ornées de grosses fleurs de plastique rouge
assorties
à ses énormes boucles d'oreilles. La petite dame,
fière de
son beau bronzage tout neuf, se dandinait allégrement,
apparemment indifférente à la commotion qu'elle
suscitait
sur son passage.
Dois-je vous dire que les
quolibets
pleuvaient sur sa route et qu'il n'était pas vraiment
nécessaire de comprendre l'arabe pour en saisir le
sens?
Toujours est-il que cette
«sans-doute-très-bonne-personne»,
seulement victime
de sa propre ignorance a dû retourner chez elle avec la
conviction que tous les Marocains étaient des
obsédés sexuels. Comme méprise, c'est
difficile
à battre! (G.L.)
|
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Les coutumes locales
|
|
Une
bonne communication avec les populations locales commence par la
connaissance et le respect de leurs coutumes. Il n'est pas
nécessaire de devenir spécialiste en ethnologie
pour y
arriver, d'autant plus que les coutumes qui vont affecter directement
les relations du voyageur avec les gens qu’il va rencontrer
sont
en nombre assez limité.
-
Le respect des lois
La
considération envers une culture implique d’abord
qu’on se soumette sans tergiverser aux lois locales, pour la
conduite automobile, la consommation d'alcool ou de drogues et le
respect des autorités. Le statut d'étranger
n'offre
aucune protection particulière.
On
trouve
partout dans le monde des gens délinquants face à
leurs
propres réglementations et d'autres, là
où c'est
possible, qui n'hésitent pas à critiquer
ouvertement leur
gouvernement. Personne, nulle part, n'apprécie
qu’un
étranger en fasse autant. Quelles que soient vos convictions
politiques, tenez-vous le pour dit!
-
La bienséance
L'étiquette
et les bonnes manières régissent fortement les
rapports
des gens entre eux. Elles influencent considérablement la
façon dont un voyageur peut être vu et peut
s'attendre
à être traité. Mais les
règles de base de la
bienséance connaissent des variantes importantes d'un pays
à l'autre. En Chine,
par exemple, cracher par terre dans un
restaurant populaire est chose courante mais se lécher les
doigts est très mal vu. En Inde, on doit toujours manger avec
la
main droite, jamais avec la gauche, réservée
à des
usages moins nobles. Et en pays arabes, il est très
inconvenant
de refuser une invitation ou un cadeau sans motiver son refus par de
solides raisons.
S'il ne
veut pas passer pour
quelqu'un d'impoli ou de mal dégrossi, il vaut mieux que le
voyageur apprenne par cœur le chapitre de son guide
concernant
les coutumes locales et qu'il s'y adapte le plus vite possible.
Surtout,
n'oubliez jamais que ce n'est pas parce qu’on ne parle pas la
langue qu'on est transparent. Le voyageur isolé dans sa
coquille
par la barrière des langues peut avoir facilement l'illusion
qu'il vit en dehors du milieu où il passe. Cette fausse
impression lui fait commettre parfois des écarts de
comportement
tout à fait regrettables. Il agit comme si les autres
n'existaient pas: il bouscule, tempête et se permet de se
défouler comme il n'oserait jamais le faire chez lui.
La
situation est encore plus dramatique lorsque tout un groupe se met
réagir de la même façon. On peut voir
partout de
ces hordes de touristes, de toutes origines, débarquer
ailleurs
comme en pays conquis. Le groupe est une organisation sociale
complète, fermée et relativement autonome, au
sein de
laquelle il est tentant de se considérer comme au centre du
monde et de se croire tout permis. Il est plus facile, quand on est
conforté par l'approbation du groupe, de rester
indifférent à la société
d'accueil et
à la désapprobation que son attitude peut
susciter. Le
voyageur doit se dire que, là où il passe, les
gens se
connaissent entre eux et que sa réputation sera vite
établie. Tout se sait. Le téléphone
arabe n'est
pas limité au seul pourtour de la
Méditerranée!
S'il souhaite engager et maintenir de bonnes relations avec les gens
qu’il va croiser sur sa route, il a
intérêt à
afficher partout un minimum de respect et de discrétion.
-
Les lieux de culte
Les
règles de comportement autour des lieux de culte doivent
faire
l'objet d'une vigilance particulière. Ce n'est jamais
vraiment
compliqué - quelques principes de base que les guides
indiquent
tous - et c'est toujours très profitable.
-
Les contacts personnels
En
prévision des contacts plus personnels, qui ne manquent
jamais
de survenir, on peut glisser dans son sac quelques photos de ses
enfants, de sa maison ou de sa ville. N'embêtez pas
systématiquement tout le monde avec vos trésors.
Ceux que
ça intéresse vont vous les demander.
Ceux-là,
cependant, adorent ça et se sentent favorisés de
les
voir. On peut aussi emporter avec soi quelques petits cadeaux, comme
des épinglettes (pins) ou des porte-clés, pour
laisser en
souvenir de vous à des gens spécialement gentils
ou
serviables, à qui il serait difficile de laisser un
pourboire.
|
Les pratiques
commerciales
Étant
donné que le visiteur étranger est avant tout un
grand
consommateur de services, les pratiques commerciales sont celles qui
nécessitent le plus d'attention de sa part. Quand on s'en va
avec l'idée qu'on sera bien servi tout le temps parce qu'on
se
trouve du bon côté du portefeuille, on peut
s'attendre
à de grosses déceptions.
|
-
Les droits du client
Il
faut savoir que la notion selon laquelle «le client a
toujours
raison» n’est pas une notion universelle.
Très
souvent, c'est le commerçant qui dicte ses
volontés : les
heures d'ouverture et de pause, l'accès au commerce et aux
produits, la qualité du service, ce qu'il offre et le prix
qu'il
en demande. La méconnaissance de cette
réalité est
la cause du plus grand nombre de préjugés
négatifs
que les voyageurs répandent autour d'eux à leur
retour.
Cette
règle vaut non seulement pour les magasins mais aussi pour
les
hôtels, les restaurants et tous les autres services publics,
banques, barreaux de poste, transports, billetteries et agences. Il
faut rester calme et faire preuve de tact, même si ce n'est
pas
toujours facile.
-
La patience
En
pays en voie de développement particulièrement,
il ne
faut jamais se placer en situation d'urgence. Il n'y a pas de
problème sans solution, il y a seulement des solutions qui
demandent du temps. On doit donc s'arranger pour ne jamais
être
pressé.
-
Le marchandage
Quand
le prix de ce qu'on achète n'est pas affiché,
cela
signifie la plupart du temps qu'il faut marchander. Même si
c'est
une habitude difficile à prendre, c'est absolument
nécessaire. Non seulement la vue d'un touriste fait gonfler
les
prix, mais dans certaines cultures le marchandage est un
véritable sport, une joute de l'esprit très
prisée
qui favorise l'établissement de relations personnelles entre
le
marchand et son client. La personne qui ne marchande pas ou marchande
mal paie son achat trop cher en plus de se
déconsidérer
aux yeux du vendeur. Il faut voir le marchandage comme un jeu et ne pas
se laisser prendre aux techniques bien rodées des marchands
qui
s'y connaissent pour donner l'impression qu'on les égorge.
On
apprend vite à évaluer le rabais qu'on peut
obtenir avec
un peu de détermination et la volonté de ne pas
se
laisser exploiter. Dans certains cas, il faut même
négocier le prix de sa chambre d'hôtel. Le
marchandage
continuel peut devenir irritant à la longue mais,
à moins
d'avoir de l'argent à jeter par les fenêtres, la
pratique
reste absolument indispensable.
Pour en
savoir plus: Ommi Terra
Guides Ulysse
|



|
-
Le pourboire
La
pratique du pourboire mérite aussi quelque
considération.
Dans certains pays, le pourboire est considéré
comme une
offense; dans d'autres, il est compris dans l'addition. Entre ces deux
extrêmes, il existe toute une gamme de
possibilités pour
lesquelles il semble impossible d'établir des
règles
fixes. Les guides de voyage donnent tous quelques indications sur les
pratiques du pays que l'on visite, sauf que ces indications sont
rarement exhaustives. Il faut donc user de son bon jugement, en
fonction de l'endroit où l'on se trouve et de la nature ou
de la
qualité du service qu'on a obtenu. Ce n'est pas toujours
évident, d'autant plus que les pourboires ne concernent pas
que
les serveurs de restaurant mais aussi les chasseurs d'hôtel,
les
femmes de ménage, les chauffeurs de taxi, les coiffeurs et
les
guides touristiques, patentés ou improvisés.
Certaines
personnes dont vous avez reçu un service vont
d'elles-mêmes fixer le montant du pourboire qu'elles
attendent de
vous. Comme ces audacieux ont souvent les dents longues, vous pouvez
sans gêne couper systématiquement leur
réclamation
de moitié ou plus.
L’expérience
montre qu’on fait plus souvent l'erreur de trop donner que
l'inverse. On ne veut pas risquez de passer pour un pingre! Il faut
adapter la pratique du pourboire non seulement au coût du
service
que l'on obtient mais aussi au revenu moyen du citoyen du pays dans
lequel on se trouve.
-
La sollicitation
Dans
certains coins du monde, la sollicitation constante peut devenir
très irritante. Il est des endroits où le
touriste ne
peut pas espérer s'asseoir sur un banc de parc, prendre son
repas au restaurant ou marcher dans la rue sans se faire
littéralement harceler par des vendeurs ambulants, des gens
qui
offrent leurs services ou des mendiants. Il faut en prendre son parti
avec humour et, quand on n'a pas l'intention de céder, dire
non
sans manifester la moindre attention. Quand on veut se promener
tranquille dans certains souks du Maroc ou de la Tunisie,
on peut
prendre un guide et lui donner le mandat d'éloigner
les
importuns, sans oublier de lui préciser qu'on n'a pas
l'intention d'acheter quoi que ce soit. Comme les guides
perçoivent des commissions dans les boutiques, la
précaution n'est jamais inutile et doit être
répétée
régulièrement.
|
S’il
est une situation susceptible de créer des malentendus et de
mettre le voyageur mal à l'aise, c'est bien la
mendicité.
Plus encore que certaines pratiques commerciales à la limite
du
harcèlement, la mendicité peut troubler
considérablement la relation qu’un
étranger
entretient avec le pays de sa destination. C'est un problème
sérieux auquel est confronté sans discrimination
tout
voyageur, spécialement le voyageur arrivant de son Nord
riche au
Sud pauvre.
On ne peut pas traiter à la
pièce,
au cas par cas, un problème aussi grave. Certaines
sociétés en sont plus affectées que
d'autres, non
pas parce qu'elles sont plus pauvres mais parce que la culture locale
ou la religion le favorise. Ainsi, le nombre de mendiants triple durant
le ramadan, la ferveur religieuse stimulant le bon musulman qui doit
pratiquer l'aumône tous les jours.
Si le
voyageur veut une
chance de s'en sortir, la seule attitude sensée à
adopter
c'est : NON, fermement et définitivement NON. Aussi
difficile que
ce soit. Pour plusieurs excellentes raisons.
|
- Le point de vue du voyageur
Les
premières raisons de dire non concernent le voyageur
lui-même.
Premièrement,
le voyageur doit se rentrer dans la tête une fois pour toutes
qu'il ne pourra pas régler seul le problème de
sous-développement du pays qu'il visite, ni assumer la
charge de
tous les nécessiteux qu'il va croiser sur sa route.
Deuxièmement,
dans certains pays où la mendicité est un
métier,
voire une institution dont le profit pourrait pratiquement se
comptabiliser dans le produit national brut, comme l'Inde, si le
voyageur devait donner seulement dix cents à chaque mendiant
qui
le sollicite, il devrait rentrer chez lui au bout d'une semaine,
complètement ruiné.
Troisièmement,
le voyageur n'est pas en mesure d'évaluer si le mendiant qui
lui
réclame de l'argent n’est pas associé,
de
gré ou de force, à la petite pègre de
la
mendicité. Celle-ci existe, malheureusement.
Quatrièmement,
si le voyageur croit se débarrasser d'un mendiant en lui
donnant
quelques sous, il peut avoir la surprise de sa vie. Il risque
plutôt d'attirer dans son sillage tous les autres mendiants
de la
ville, informés de façon mystérieuse
de sa
générosité et qui veulent aussi leur
part. Il n'est
même pas certain que la personne à qui il a
déjà donné ne va pas s'accrocher
à ses
basques pour toute la durée de son séjour.
(Expérience vécue!)
|


|
-
Le point de vue de la société d'accueil
Les
vraies raisons de dire non à la mendicité
touchent la
société défavorisée
elle-même.
Tout
d'abord, malgré ce qu'on peut en penser, l'argent de la
mendicité est de l'argent malsain. Il enraye les initiatives
pour trouver des solutions économiques plus durables
à la
pauvreté chronique. Il dévalorise les gens et les
rend
dépendants et passifs.
Ensuite,
ce sont
très souvent des enfants que leur famille ou leur
«protecteur»
envoient mendier, parfois même après les avoir
mutilés. Qui peut résister à la
misère d'un
enfant? Donner quelques sous peut soulager temporairement la conscience
du donneur, mais c'est aussi très certainement
hypothéquer l'avenir de cet enfant qui devrait
plutôt se
trouver à l'école.
De
plus,
l'argent de la mendicité encourage la détestable
manie de
considérer l'étranger comme une vache
à lait qu'il
suffit de pressurer convenablement et assez fort pour en tirer son
profit. Même des gens qui ne mendient jamais normalement se
mettent à tendre la main dès qu’ils
aperçoivent un touriste. La pratique abusive de la
mendicité finit donc par nuire à l'industrie
touristique
de pays qui ont dramatiquement besoin de devises
étrangères fortes pour assurer leur survie
économique.
Enfin,
la pratique de la
mendicité entretient le malentendu culturel qui nuit le plus
à ceux qui, à travers les organisations
caritatives, sont
réellement en mesure d'aider les gens à sortir de
leur
misère : les pauvres ne peuvent rien faire seuls et doivent
compter sur les riches qui seuls savent faire. Le complexe de la
dépendance peut vite paralyser toute une
communauté.
-
Le sens de la responsabilité
Refuser
d'encourager la mendicité, aussi difficile que ce soit et
aussi
sans-cœur que cela puisse paraître, est l'attitude
la plus
responsable à adopter. Si on veut aider les populations
visitées, qu'on fasse plutôt un don à
un organisme
reconnu oeuvrant auprès des communautés dans le
besoin. Dans le même esprit, il
vaut mieux, plutôt que de distribuer son argent à
tort et
à travers, récompenser le travail et encourager
ceux qui
font marcher l'économie d'un pays : les artisans et les
petits
commerçants.
Quelques
organismes
d’aide internationale :
|
Liste d’organismes
d’aide internationale :
|
Rester en contact en voyage
-
Généralités
Les
nouvelles technologies évoluent à une vitesse
foudroyante. Il est donc de plus en plus facile de garder contact en
voyage. Les sites web suivants donnent des conseils utiles:
-
pratique.fr
-
uniterre
-
Le téléphone
Conseil:
- utilisez le web. De
plus en plus, les cyber-cafés proposent des options pour
faire
des appels internationaux. Et c'est moins cher que le
téléphone classique. Si
en plus vous voyagez avec votre propre équipement
numérique, utilisez Skype.
- le routard donne
une série de conseils sur comment utiliser son
téléphonie mobile à
l'étranger. Aussi sur les applications mobiles de voyage.
Accès
aux annuaires téléphoniques internationaux : le
voyageur wayp
|
-
Les cybercafés
La
communication par Internet est devenue la façon la plus
répandue de rester en contact avec ses proches pendant un
voyage
à l’autre bout de la planète.
Il faut savoir que les connexions Wi-Fi se répandent
à
une vitesse foudroyante sur la planète même dans
les coins
les plus reculés. Les hébergements qui n'en
possèdent pas se raréfient.
Si vous ne voyagez pas avec votre propre équipement
numérique, le site suivant permet de
vérifier la
présence de cafés Internet ou
cybercafés dans un
pays donné :
|

|
Pour
rechercher une connexion (hotspots) Wi-Fi dans le
monde :
Pour
tout savoir sur l'utilisation intelligente et efficace du e-mail:
- Blogs et
médias sociaux
- pratique.fr: si vous voulez animer
un blog pendant votre voyage.
- Uniterre: pour
créer son blog de voyage.
- Enroutes: idem.
- Tripit: propose, en anglais, un
All-in-One Travel Organizer
|
- Le courrier
Si
vous voulez utiliser le bon vieux courrier :
|

|
Aide Mémoire
Comprendre et se faire comprendre
- Pour vous faire comprendre en
pays étranger, l'anglais vous sera le plus utile.
- Dans les pays
latino-américains, l'espagnol est quand même plus
pratique.
- A
défaut de parler la même langue que vos
interlocuteurs,
vous devrez vous rabattre sur la gestuelle et le langage non verbal.
Assurez-vous tout de même du sens de vos gestes si vous ne
voulez
pas faire de gaffes.
- Vous serez mieux
apprécié si vous portez une tenue vestimentaire
correcte et appropriée.
- Vous serez mieux
traité si vous observez les coutumes locales et vous adaptez
aux règles de l'étiquette.
- Vous serez mieux
respecté et vous ferez de meilleures affaires si vous
souscrivez aux pratiques commerciales locales.
- En voyageur avisé,
résistez systématiquement aux pressions de la
mendicité.
- Grâces soient rendues
à la technologie, il est de plus en plus facile de rester en
contact avec ses proches quand on se trouve au bout du
monde.
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